Pour notre première mission, l’urgence dictée par la découverte de ces élèves à la Mercie des intempéries avait orienté notre action sur l’école de Promoay.
Lors de notre second passage, nous avons pris le temps d’approfondir les liens avec l’équipe dirigeante et d’étudier de plus près la nécessité de continuer, ou non, sur ce site.
Nous nous sommes très vite aperçu à quel point les enseignants sont soudés autour de leur directeur. Cette équipe est totalement dévouée aux élèves et à leurs conditions de travail.
C’est une équipe dont la jeunesse ravive la blessure du passage des khmers rouge à la tête de ce pays. Le système éducatif est repartie du néant il y a à peine trente ans. Conséquence de ce passage destructeur les chiffres sur l’école de Promoay sont éloquents. Une salle pour trois classes et un enseignant pour deux classes. Dans ces conditions, il est facile de comprendre l’importance de notre action sur place. Ainsi, au moment de s’accorder, avec l’équipe dirigeante, sur les contours de notre prochaine mission, il paraissait évident d’anticiper sur le remplacement de ce vieux bâtiment de bois qui trône au beau milieu de l’école. Dans un état de délabrement avancé, il comprend trois salles. Ce sont donc neuf classes qui se retrouveront bientôt dans la forêt si nous ne faisons rien…